Déclaration de politique générale: Les 12 travaux d’Hercule du gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet
Le Premier Ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a obtenu le jeudi 10 novembre 2016, le vote de confiance de l’assemblée Nationale au terme d’une séance riche en émotion, marquée par trois temps forts. D’abord, sa déclaration solennelle, audacieuse et pleine d’ambition, ensuite le débat qui a suscité beaucoup d’intérêt du fait de la pertinence des questions soulevées et enfin, pour couronné le tout, le vote de confiance qui a traduit l’adhésion des élus du peuple au programme de gouvernement.
Douze principales mesures ont marqué les esprits et peuvent être considérées comme les 12 travaux d’hercule de l’équipe Issoze Ngondet. En effet, ces douze principaux chantiers sur lesquels le gouvernement est très attendu, se déclinent ainsi qu’il suit :
- Les objectifs louables et ambitieux du gouvernement
Lors de son allocution à l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre Emmanuel Issoze Ngondet a révélé aux honorables députés, les objectifs que son équipe et lui visent. Aussi, il a soutenu que : « Avec le Président Ali BONGO ONDIMBA, nous devons nous, engager cette étape du développement économique du Gabon, pour que le progrès profite à tous, grâce à un Etat démocratique. Ce progrès pour tous et pour chacun a été au cœur de son discours de campagne ; il rend le Gabon encore plus fort et stable si bien qu’aucun des enjeux du siècle en Afrique ne peut se régler en l’absence de notre pays ». Pour le gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet, il s’agit : « Dans cette optique, notre premier objectif est politique : préserver la paix, donner un souffle nouveau et plus de vitalité à notre démocratie. Notre deuxième objectif est économique : relancer l’économie en créant, grâce à la revalorisation des secteurs hors pétrole, les conditions d’une croissance plus durable et plus inclusive. Notre troisième objectif est social : gagner la bataille pour l’emploi et concrétiser le programme de l’Egalité des chances ».
- Le renforcement de la démocratie
Conformément au premier objectif visé par son équipe gouvernementale, la démocratie figure en bonne place dans le programme du Premier Ministre. Pour Emmanuel Issoze Ngondet : « Renforcer notre jeune démocratie est un engagement majeur de mon Gouvernement. La consolidation de l’Etat de droit, la préservation de la paix et la stabilité du pays apparaissent dès lors comme des objectifs stratégiques. La démocratie est un long processus souvent exposé aux menaces en tous genres. Nous venons d’en faire l’amère expérience lors de la dernière élection présidentielle, particulièrement dans la phase postélectorale ». Raison pour laquelle, Emmanuel Issoze Ngondet a tiré la sonnette d’alarme face aux dangers qui menacent l’équilibre politique de notre pays en affirmant : « Le discours politique s’est caractérisé par des outrances et par une violence inouïe. Des expressions abjectes, ayant entraîné des abominations les plus inqualifiables sous d’autres cieux, ont été utilisées sans retenue. Des vies ont été brisées, des compatriotes spoliés de leurs biens, des édifices en flammes. A la base de tout cela, la haine : la haine de l’autre ; la haine du droit ; et même la haine du pays. L’on a tenté d’opposer artificiellement les Gabonais aux Gabonais. L’on a tenté d’instrumentaliser la Communauté internationale contre le pays. Le patriotisme, valeur si chère au peuple gabonais, s’est effrité ». Pour préserver la paix et l’unité nationale, le Chef Gouvernement a réaffirmé que : « Face à cette dérive jamais connue dans notre pays, le Président Ali BONGO ONDIMBA a su résister. Il y a opposé le respect et l’amour du prochain ; il y a opposé l’Etat de droit et le patriotisme. Il a été le rempart contre les radicalismes et les extrémismes qui ont failli entraîner la rupture du lien national et du pacte républicain ».
- Le dialogue politique pour réconcilier les gabonais
C’est en effet une des principales missions du Chef du Gouvernement. Pour y parvenir, il a souligné que : « Le Président de la République a lancé un appel au dialogue et au rassemblement. Personne n’a besoin de se renier pour se rassembler. La seule exigence, c’est l’amour du Gabon. Nous souhaitons que cette main tendue soit saisie. Les enjeux que je citais à l’instant sont plus importants que ce qui nous sépare. Notre bien commun, vaut bien cet effort. Le dialogue a été l’arme par laquelle notre pays a vaincu le spectre des crises les plus graves et les plus complexes de notre histoire. Il en a été ainsi de la Conférence nationale de 1990, des Accords de Paris de 1994 et des Accords d’Arambo de 2006 ». L’attitude républicaine qui consiste à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation devrait, aux yeux d’Emmanuel Issoze Ngondet, se traduire par : « Le dialogue politique auquel le Président de la République a convié les forces vives de la Nation, concourt à vivifier le nouveau pacte républicain base sur le progrès pour tous et pour chacun. Comme il l’a souligné dans son discours d’investiture, ce dialogue doit nous permettre de « sortir de la logique du conflit permanent qui dénature fortement nos valeurs, nos relations et notre vivre ensemble ». Ainsi, au sujet du dialogue politique en préparation, le Premier Ministre a renchérit en disant : « Mettons nos pas, dans les traces de nos devanciers. Qu’il me soit permis ici de saluer les figures de l’opposition qui ont su saisir la portée historique de ce dialogue et se sont déjà déclarées prêtes à y participer. Je reconnais dans leur engagement, l’attitude républicaine nécessaire aux grands hommes face aux grands défis que leur impose l’histoire. Mettons-nous ensemble pour préserver la paix et la stabilité de notre pays. Unissons-nous pour faire bloc contre toutes les menaces, diffuses ou manifestes, qui pèsent sur notre cohésion nationale. Dès lundi prochain, avec l’accord du Chef de l’Etat, j’entame les consultations officielles devant conduire au Dialogue Politique ». Et de conclure : « Le Président de la République l’a lui-même signifié : le Dialogue Politique doit déboucher sur la mise en place d’institutions plus fortes et consensuelles. Il doit nous amener à nous entendre sur l’amélioration des processus d’organisation des élections politiques dans notre pays ».
- La décentralisation plus que jamais
Parmi les actions prioritaires du gouvernement Issoze Ngondet, la décentralisation est un objectif majeur. C’est ce qu’il a indiqué hier durant sa déclaration solennelle, en insistant : « La décentralisation reste un objectif majeur de mon Gouvernement, la loi a été votée, il faut maintenant lui donner tous les moyens réglementaires pour pouvoir être pleinement appliquée. Conscients de cet enjeu, nous prendrons des initiatives hardies afin d’assurer la pleine application de la loi n° 001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation. Un nouveau transfert de compétences sera organisé au profit des collectivités locales, qui sera accompagné des ressources correspondantes abondées dans un Fonds d’Investissement Provincial. Ce fonds sera le bras armé d’une politique visant à assurer un développement économique mieux réparti ». Le développement des collectivités locales et territoriales apparait comme indispensable pour l’action qu’entend mener le Premier Ministre. Il a donc confirmé cette volonté de mettre en œuvre une réelle politique de décentralisation pour le plus grand bien des élus locaux et des populations.
- Le maintien de la croissance dans le contexte économique actuel
En présentant le contexte économique actuel marqué par la crise pétrolière, Emmanuel Issoze Ngondet a dit : « Le monde entier fait face à une crise économique pernicieuse qui frappe davantage les pays producteurs de matières premières, dont principalement le pétrole. Le coût du pétrole a baissé de plus de 50% de sa valeur en 2012 et ne connaîtra pas de sitôt les plafonds qu’il avait atteints entre 2010 et 2012. La croissance économique mondiale devrait rester modeste en 2016, soit 3,1%. Elle augmenterait à 3,4% en 2017. Un contexte qui entraînera inéluctablement une chute de la croissance de l’Afrique subsaharienne de 1,4% en 2016, alors que ses prévisions pour 2017 sont de l’ordre de 3% ». Dans ce contexte de décroissance économique mondial, le gouvernement reste ferme sur sa volonté de respecter ses engagements. Aussi, le Premier Ministre a rappelé que : « Le Gabon, dont l’économie dépend en grande partie du pétrole, subit comme d’autres pays producteurs, les conséquences de cette crise et doit gérer ses ressources budgétaires autrement pour y faire face. En 2012, au pic pétrolier, les recettes pétrolières annuelles de l’Etat étaient de 1500 milliards de FCFA. Elles ne représentent plus que 400 milliards en 2016. Soit une diminution de 1100 milliards de FCFA. Mon Gouvernement a été mis en place dans ce contexte de décélération économique. Il fera preuve de responsabilité en tenant toujours compte de cette réalité dans les choix qu’il va opérer. Ce contexte de décélération pèsera également sur les décisions qu’il sera amené à prendre pour satisfaire les attentes des Gabonaises et des Gabonais ». Ainsi, l’objectif de maintenir une croissance positive est de mise pour l’équipe dirigée par Emmanuel Issoze Ngondet. Ce qu’il a confirmé en relevant que : « Depuis 2015, la croissance connaît un ralentissement draconien: cette année-là, la croissance s’est établie à +3,9%, tirée essentiellement par le secteur pétrolier (+8,6%) dont la bonne performance résultait des effets bénéfiques des investissements antérieurs. Ce ralentissement, nous le savons tous, s’explique pour l’essentiel par le retournement des prix des principaux produits d'exportation sur les marchés internationaux. Pour l’année 2016, des indications dignes de foi montrent que, tout en baissant, notre croissance économique ressortirait positive malgré un contexte international difficile. Elle se situerait à +2,9% au lieu de 3,9% un an auparavant. Réjouissons-nous qu’elle soit portée par le secteur hors pétrole (+4,1%), cela souligne nos progrès dans un contexte où le secteur pétrolier reculerait de 5,5%. Progressivement, notre économie a renforcé sa résilience face aux chocs exogènes. Cela grâce notamment au lancement de multiples programmes visant la réalisation d'investissements structurants, la transformation locale de nos matières premières, la revalorisation du secteur agricole ou encore l’amélioration du cadre des affaires afin d’attirer les investissements directs étrangers. Ainsi, bien que fragilisés, les fondamentaux de notre économie demeurent fort heureusement solides pour passer les turbulences du moment ».
- Le plan de relance économique
C’est une des annonces phare de la déclaration de politique générale que le Premier Ministre a soutenu devant la Représentation Nationale. En effet, Emmanuel Issoze Ngondet a dévoilé que: « En accord avec le Président de la République et sous mon autorité, le Gouvernement adoptera très prochainement un Plan de Relance Economique. Ce Plan de Relance reposera sur des réformes audacieuses que nous devons opérer, à la fois sur le plan fiscal et budgétaire, afin d’optimiser la collecte et l’utilisation de nos ressources publiques. Il établira une nouvelle démarche gouvernementale d’investissement, davantage articulée autour de l’entreprise privée et basée sur la promotion des Partenariats Publics Privés (PPP) ». Ce plan de relance économique est de bon augure pour améliorer les performances de l’activité nationale et pour bonifier ses perspectives. Ainsi, le Chef du Gouvernement a démontré que : « Comparativement à la loi des finances, le budget risque de connaître un déséquilibre de l’ordre de 410,8 milliards de FCFA en 2016, du fait d’une collecte de recettes plus faible que ce que nous avions prévu. En matière d’endettement public, l’encours de la dette s’établirait à 3160,1 milliards de FCFA à fin 2016. Soit un taux d’endettement de l’ordre de 39,4% (hors avances consenties par la Banque Centrale) en 2016 contre 37,3% en 2015, consécutivement au repli du PIB. Les perspectives de l’économie gabonaise pour 2017 resteraient étroitement liées à l’évolution de la conjoncture internationale. Mais elle dépendrait aussi de notre détermination à accélérer la mise en œuvre du PSGE ». Sans nul doute, le gouvernement va s’employer à booster l’économie nationale et Emmanuel Issoze Ngondet semble résolu à tenir ce cap.
- L’eau et l’électricité pour tous
Dans le volet social de son programme de gouvernement, le Premier Ministre accorde une place majeur à fournir l’accès à l’eau et à l’électricité pour tous les gabonais. Dans cet esprit, il a soutenu que : « La demande en eau potable reste elle aussi élevée, qu’il s’agisse des grandes agglomérations urbaines ou des petites communes. Ici, il nous faut non seulement renforcer la production, mais aussi améliorer les capacités de distribution. Face à ce défi majeur, la préoccupation immédiate de mon Gouvernement est de bien gérer la fin de la concession avec la SEEG/VEOLIA, fixée au 30 juin 2017. Notre souci premier sera de parvenir à une solution qui permette de mieux servir les Gabonais. Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Eau et de l’Energie y attachera le plus grand prix ». En outre, plusieurs autres pistes de solutions ont été présentées par le Chef du Gouvernement afin de satisfaire les populations en termes de fourniture en eau et en électricité. Il a donc poursuivi en affirmant que : « La gestion de ce dossier se fera dans le cadre de la nouvelle loi régissant le secteur de l’eau et de l’énergie. Celle-ci permet d’attirer de nouveaux investisseurs pour la réalisation des ouvrages de production et de transport d’énergie électrique, d’une part, et d’eau potable d’autre part. Par ailleurs, les zones rurales seront prises en compte dans un projet mené en partenariat avec la Banque Mondiale, dénommé « Accès aux services de base en milieu rural ». A travers ce projet, le Gouvernement vise notamment à déployer les services d’eau et d’électricité aux populations situées à l’extérieur du périmètre concédé à la SEEG. Au-delà de ces actions immédiates, il y des programmations plus lourdes avec le même objectif, à la fois dans le secteur de l’eau et de l’électricité ». Figure identique dans le domaine de l’énergie, ou il est prévu une démarche programmatique du gouvernement pour répondre aux nombreuses sollicitations des gabonais. Dans ce sens, Emmanuel Issoze Ngondet a maintenu que : « Dans le secteur de l’énergie, l’objectif à long terme visé est d’atteindre une plus large couverture nationale. Actuellement, le taux de couverture est de 25% dans les zones rurales et 85% dans les zones urbaines. Pour y parvenir, nous avons une stratégie. Il nous faut aussi avoir une programmation qui tienne compte de nos capacités d’investissements. La stratégie, c’est la mise en valeur de notre riche potentiel d’hydroélectricité encore aujourd’hui très peu exploité. Cette stratégie présente un double avantage : elle garantit une électricité à un coût socialement et économiquement acceptable ; elle garantit aussi une énergie propre. Le contexte économique actuel ne permet pas de développer en même temps les nombreux projets identifiés. Le Gouvernement se dotera alors d’une démarche programmatique ».
- La lutte contre la pauvreté et le dialogue social
Le Premier Ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a placé la lutte contre la pauvreté comme un des déterminants indispensables pour parvenir à un socle social dans lequel l’égalité des chances est une réalité. Il a décliné sa vision dans ce domaine en montrant que : « La bataille pour l’emploi est de ce fait au cœur de notre action. Le Gouvernement doit en sortir victorieux pour que les Gabonaises et les Gabonais puissent vivre durablement dans la paix sociale. Des initiatives déjà prises dans ce sens vont être renforcées, en même temps que des efforts supplémentaires seront déployés. Aujourd’hui, plusieurs personnes ne se retrouvent pas dans le corps social. D’autres encore sont menacées d’exclusion sociale. Nous ne pouvons envisager le développement harmonieux du Gabon, la lutte contre la pauvreté, les inégalités et les discriminations en l’absence d’un environnement de paix sociale ». Egalement, le numéro un du gouvernement place le dialogue social en bonne place : « Le dialogue social apparaît donc nécessaire. Cette approche guidera l'action du Gouvernement. Les partenaires sociaux seront consultés autant que possible, avant toute initiative majeure de l'Etat. Le gouvernement souhaite conforter la légitimité des partenaires sociaux à agir ». Et de rajouter : « Des partenaires sociaux forts et engagés sont en effet indispensables pour que puisse se développer dans de bonnes conditions un dialogue social qui est, à mon sens, le préalable nécessaire au règlement de nos dossiers majeurs. Mais le moment venu, le Gouvernement agira. Car gouverner c’est aussi décider, c’est savoir trancher dans le sens de l’intérêt général. Ainsi donc, le dialogue social permettra une mobilisation générale contre le chômage ».
- Gagner la bataille pour l’emploi
L’emploi est un domaine dans lequel le gouvernement est très attendu. Pour parvenir à satisfaire aux nombreuses attentes des gabonais en la matière, Emmanuel Issoze Ngondet a insisté que : « Nous mènerons la bataille pour l’emploi sur tous les fronts. La lutte contre le chômage est l’un des combats majeurs du Gouvernement durant ce septennat. Le principal objectif est de doubler la taille du secteur privé afin de créer des milliers d’emplois. Nous avons les atouts pour atteindre cet objectif. Notre économie génère aujourd’hui plus d’emplois qu’hier. Mais nous devons faire encore plus si nous voulons réduire durablement le chômage dans notre pays. Nous devons faire plus pour répondre à la demande de main d’œuvre qualifiée qu’induit la mise en œuvre du PSGE. Celle-ci s’élèvera à 150 000 personnes à l’horizon 2025, notamment dans les métiers des nouvelles technologies de l’information et de la communication, des mines et de la métallurgie, du BTP et des matériaux de construction, de l’agriculture et de l’agro-industrie, du tourisme et de l’hôtellerie. Mais également dans de nombreux métiers transversaux comme la mécanique, la maintenance industrielle ou l’électricité ». En matière d’emploi donc, l’équipe d’Emmanuel Issoze Ngondet a un objectif clair à atteindre et sait ce qui lui reste à faire: « Comme vous pouvez le constater, nous avons posé les bases d’un Gabon à l’économie dynamique et diversifiée. Nous devons désormais consolider et accélérer la mise en œuvre de l’ensemble de ces projets pour en récolter les fruits le plus tôt possible. C’est dans ces conditions que nous pourrons améliorer les conditions de vie de nos concitoyens et renforcer notre dispositif de solidarité nationale ».
- La route facteur de développement
Dans le domaine de la route, l’ambition gouvernementale est claire. Il s’agit, a rassuré le Premier Ministre, de doter le pays en infrastructures routière de qualité. Ainsi, il a soutenu que : « Comme vous le savez, la route est un facteur de développement économique, en même temps qu’elle participe au processus d’intégration politique et de brassage culturel des populations. Des efforts considérables ont été déployés ces dernières années pour rattraper le grand retard accusé dans le bitumage. Ils vont se poursuivre à un rythme soutenu, entre 2016 et 2020, avec la finalisation des tronçons routiers entamés et le bitumage de tronçons supplémentaires (soit 641 km en plus). Il s’agira également de lancer la construction de corridors d’autoroute Nord et Sud pour désengorger Libreville ; à l’exemple des 44 kilomètres de 2x2 voies reliant le Nord et le Sud de Libreville à la Route Nationale 1, au niveau du PK15 ».
- La politique de solidarité nationale
La politique de solidarité nationale est une priorité du gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet. A ce sujet, il a insisté lors de sa déclaration de politique générale en confirmant que : « Les efforts consentis ces dernières années sont sans précédents. Outre la revalorisation du SMIG, en particulier dans le secteur public, qui a entraîné une augmentation du pouvoir d’achat des salariés à faibles revenus (200 milliards FCFA/an), l’extension de la couverture maladie aux Gabonais Economiquement Faibles a permis une redistribution de 93 milliards de FCFA d’allocations en 6 ans. C’est que, en dehors des prestations sanitaires, l’Etat alloue annuellement 9,8 milliards de FCFA pour les prestations familiales des Gabonais Economiquement Faibles. Nous devons trouver les moyens d’universaliser la couverture maladie ». Et de rajouter : « L’extension de la couverture et la prise en compte d’autres risques non encore couverts permettront alors d’atteindre l’objectif de couverture sanitaire universelle. Des mesures sont donc à prendre d’ici à 2020 pour assurer le renforcement des ressources collectées pour abonder le Fonds III des GEF, dans le sens d’une meilleure régulation de l’affiliation au fonds et la création d’un fonds spécifique pour les travailleurs du secteur informel en transition vers le secteur formel. Nous avons un enjeu de gouvernance des principaux instruments budgétaires d’intervention de l’Etat sur le plan social que sont les prélèvements et dotations budgétaires effectués par les services de l’Etat et destinés notamment aux organismes de prestations sociales que sont : la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), la Caisse des Pensions et Prestations Familiales (CPPF), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour les salariés du secteur privé (CNSS) et le Fonds National d’Aide Sociale (FNAS) ».
- L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), un challenge pour le Gabon
C’est ce qu’il ressort de l’intervention du Premier Ministre, Emmanuel Issoze Ngondet devant la Représentation Nationale. En effet, selon lui : « L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), ce n’est pas que du sport. C’est une matrice à travers laquelle nous avons l’opportunité absolument unique de dire tant de nous. La CAN c’est de l’accueil, du développement économique, des infrastructures à faire vivre, de la fraternité autour d’un objet commun, c’est une occasion unique de prendre conscience de ce que nous pouvons produire lorsque nous nous regroupons derrière des projets qui nous. Ce sera une vitrine sur l’excellence sportive de notre jeunesse, l’occasion de montrer à l’Afrique et au monde, la richesse de notre pays, la beauté et l’hospitalité de son peuple et la diversité de sa nature. Aussi, l’organisation de la CAN 2017, vient récompenser la place qu’occupe notre pays dans la sous-région en même temps qu’elle confirme la confiance que nos partenaires, dont la Confédération Africaine de Football, ont en notre pays ». Par ailleurs, le Chef Gouvernement a tenu à clarifier la position de son équipe en maintenant que : « Le Gouvernement met tout en œuvre pour que cette CAN se déroule dans des conditions optimales. A l’instar de la CAN 2012 dont les réalisations en infrastructures ont impacté positivement le cadre de vie des habitants de la Commune d’AKANDA, l’organisation de la CAN 2017 aura les mêmes effets dans les villes hôtes de la compétition, en plus des effets qu’une telle organisation va avoir pour l’économie. Cette compétition a permis à l’Etat d’engager des investissements en infrastructures pour l’aménagement urbain des villes de Port-Gentil, de Franceville et d’Oyem. Le développement de ces équipements collectifs favorisera l’émergence de nouveaux quartiers comme cela s’est fait avec ANGONDJE dans la Commune d’AKANDA. Ainsi, TCHENGUÉ est appelée à devenir la nouvelle zone résidentielle de la Commune de Port-Gentil. Je constate, pour le déplorer, que certaines personnalités politiques militent pour que la CAN n’ait pas lieu au Gabon ou que l’événement se solde par un échec. Cette attitude est incompréhensible, sinon inacceptable. La CAN n’est pas un événement politique au profit ni de la majorité ni de l’opposition. La CAN est un événement national. Il n’y a donc pas de gain politique à en tirer. Militer politiquement contre la CAN, c’est être contre le Gabon. J’en appelle donc à une grande mobilisation des Gabonaise et des Gabonais en faveur de cet événement ».
A la lumière de ce qui précède, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Emmanuel Issose Ngondet, s’est conformé à la loi pour présenter sa déclaration de politique générale. Laquelle a obtenu le blanc-seing de la Représentation Nationale. Cette énonciation non exhaustive des priorités de l’action gouvernementale, permet de mieux cerner le cap fixé par Emmanuel Issoze Ngondet.
Dans cette optique, nous reviendrons avec force et détails sur les autres questions. Cette ambitieuse feuille de route du Chef du Gouvernement, démontre s’il en était besoin, la détermination et l’engagement ferme qui l’anime pour restaurer la confiance aussi bien des partenaires extérieurs qu’intérieurs.
Ainsi, Emmanuel Issoze Ngondet s’engage à apporter des solutions pérennes aux populations gabonaises, conformément au Plan Stratégique Gabon Emergent (P.S.G.E) et à l’Egalité des Chances chère au Président de la République, Ali bongo Ondimba. Le Premier Ministre a rassuré sur le respect et la mise en œuvre de ses engagements. Pour réussir ce challenge, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement aura besoin de l’appui des parlementaires dans cette œuvre de construction nationale.