Republique Gabonaise

Le gouvernement et le patronat gabonais ont échangé ce mardi 15 mars 2016, afin de plancher sur les conditions permettant de maintenir une croissance inclusive. Présidée par le Premier Ministre, Chef de Gouvernement, Pr Daniel Ona Ondo, cette rencontre a tenu toutes ses promesses dans la mesure où le gouvernement et le patronat se sont engagés à signer un protocole d’accord pour sauvegarder l’emploi et l’investissement dans le secteur productif.

A l’entame de la cérémonie, le patron de la confédération patronale gabonaise (CPG), Jean Bernard Boumah, a situé l’intérêt de cette rencontre en évoquant les trois questions fondamentales qui ont constitué la trame des échanges, à savoir : comment générer plus de croissance ? Comment rendre les entreprises plus compétitives ? Et, comment créer des emplois ? ».

Dans son intervention, le Premier Ministre a planté le décor en affirmant que : « la volonté et la détermination du gouvernement à offrir des conditions d’expansion aux entreprises, en dépit des contraintes budgétaires, restent intactes et plus que jamais au cœur du travail gouvernemental ».

En effet, face à la crise pétrolière, le Pr Daniel Ona Ondo a démontré le lien entre le rythme des activités des entreprises et la commande publique. Aussi, il a souligné la place des opérateurs économiques privés dans le tissu économique national en relevant que : « le développement du tissu économique de notre pays est largement conditionné par l’efficacité des mécanismes de promotion des PME-PMI, les instruments de son financement et la solidité du système bancaire et financier ».

Après le mot d’ouverture prononcé par le numéro un du gouvernement, les Ministres des PME-PMI, du Budget, du Travail et de l’emploi, et les Délégués à l’Economie et aux Eaux et Forêts, ont tour à tour exposé sur les mesures et les mécanismes mise en œuvre par leurs départements respectifs permettant à l’économie gabonaise d’avoir une forte résilience contre les effets néfastes de la crise.

Le tour de table qui a suivi cet exposé gouvernemental a permis aux chefs d’entreprises de décliner leurs préoccupations. Ces dernières portent essentiellement sur : le financement de l’assurance maladie, le remboursement de la TVA, la dette intérieure, la préservation de l’emploi en temps de crise, la flexibilité du travail dans le secteur privé, la formation et la réinsertion du personnel, la réforme du code du travail, l’accès des PME-PMI gabonaises aux marchés publics pour la CAN 2017, le traitement des conflits sociaux, etc.

Un échange franc et sincère a permis aux deux parties d’accorder leurs violons sur les mesures idoines à envisager pour permettre à l’économie gabonaise d’être plus diversifiée et inclusive. Pendant plus de quatre (4) heures d’horloge, il s’agissait de trouver les voies et moyens de renforcer les secteurs disposant de niches importantes pour booster la croissance. Ainsi, les secteurs de la filière bois, des services, du tourisme, des PME-PMI et de l’industrie ont été identifiés.

En conclusion, le Premier Ministre Daniel Ona Ondo a encore réitéré ses remerciements aux patrons des entreprises en soulignant que : « suite aux instructions du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, nous devons réfléchir et convenir ensemble des solutions qui permettent au Gabon de faire face aux effets négatifs de la chute du prix du cours du pétrole ».

Le Chef du Gouvernement a ajouté que : «  l’ambition du gouvernement n’est pas de tuer les entreprises ». C’est dans ce sens qu’il a clos les travaux en disant à l’endroit de ses interlocuteurs : « je vous invite dès demain, à formaliser le protocole d’accord qui consigne nos engagements consensuels résultant des échanges denses que nous avons eus aujourd’hui. Je suis disposé, au nom du gouvernement, à le signer comme vous le souhaitez, avec vous au plus tard la semaine prochaine ».

La restauration de la confiance est à ce prix. Il y va de la crédibilité de la parole et des engagements de l’Etat, a en définitive ajouté le Pr Daniel Ona Ondo pour confirmer tout l’enjeu de cette rencontre.