Riposte contre la Covid-19: Un combat continu et multiforme
La lutte contre la Covid-19 est en passe d'être gagnée. En six mois en effet, le pays a enregistré un taux de guérison de 87,5%, tandis que le taux de létalité oscille autour de 0,6 %. Ces chiffres encourageants ne doivent pas laisser croire que la maladie est désormais derrière nous. Devant les députés, vendredi dernier, le Chef du Gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, a rappelé la possibilité d'une résurgence de la pandémie si le Gouvernement venait à relâcher son combat contre cet ennemie invisible. Pour cela, la nécessité de poursuivre la démarche actuelle, à savoir dépister isoler et traiter tout en maintenant les mesures barrières reste de mise.
Engagé dans cette lutte, le Gouvernement veut malgré tout aller plus loin. En effet, si on peut saluer l’excellente qualité des plateaux techniques existants à Libreville, la tâche de l’équipe de Rose Christiane Ossouka Raponda consistera à poursuivre la réforme de notre système de santé afin qu’il s’adapte aux exigences du moment, comme souhaité par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. En clair, il s’agira d’inscrire toutes ces actions dans un cadre global.
Ainsi au de-là du maintien et de la surveillance de la pandémie, le renforcement des plateaux techniques de nos structures de santé à l’intérieur du pays est un défi pour le Gouvernement dont l’ambition est d’améliorer les capacités de prise en charge des patients. Dans le programme d’investissement du secteur de la santé pour la période 2020-2022, le Gouvernement entend transformer le visage des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), des hôpitaux départementaux, des centres de santé et des dispensaires.
Dans cette optique et pour faire face à la survenue brutale de maladies émergentes et infectieuses, l’ancien Hôpital Pédiatrique d’Owendo sera réhabilité et transformé en Institut des Maladies Infectieuses. De même que 9 centres de diagnostics seront déployés sur l’ensemble du territoire au premier semestre 2021. En outre, des actions plus fortes seront menées en faveur d’une meilleure couverture vaccinale, de la lutte contre le paludisme, le VIH SIDA, la tuberculose et les autres pathologies.
D’autres actions seront posées, à l’instar du renforcement de la recherche scientifique dans les centres de recherche, tels que le CENAREST, le CIRMF et le CERMEL. A cela s’ajoutera la formation des personnels. En berne depuis plusieurs années, les écoles de santé vont être renforcées avec l’ouverture d’ici cette fin d’année d’une Ecole d’Infirmière et la réhabilitation de l’Ecole Provinciale de Formation et d’Action Sanitaire de Mouila, la réforme de l’Université des Sciences de la Santé (USS) et la mise en place de formations en ingénierie médicale dans les établissements technologiques du pays, à l'exemple de l’Ecole Polytechnique de Masuku (USTM).
Malgré la mise en place de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAMGS), la question du médicament reste encore pregnante du fait des prix de vente qui demeurent encore élevés par endroits. La réforme de l’Office Pharmaceutique National (OPN) inscrite au programme de l’action du Premier Ministre s’impose, car elle aura le mérite de réduire de 30% le coût du médicament.