Administration gabonaise: Le gouvernement appelle à un saut qualitatif
Conformément aux orientations du Président de la République, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a réuni ce jour l’ensemble des responsables de l’administration publique, afin de leur rappeler les valeurs qui doivent sous-tendre une administration exemplaire.
Quelques mois après avoir rencontré les partenaires sociaux, les parlementaires et les acteurs politiques, le tour est revenu aux responsables de l’administration gabonaise de se mettre à l’écoute du gouvernement par la voix du premier d’entre eux, Julien Nkoghe Bekale. C’était au cours d’une rencontre qui a eu pour cadre une structure hôtelière de la place, en présence des membres du gouvernement.
Ainsi, le Premier ministre a décliné aux secrétaires généraux et directeurs généraux des administrations publiques, les principes qui doivent désormais guider leurs actions au quotidien dans la gestion de leurs différents services. A travers cette initiative, le gouvernement entend fixer les principes d’un mode d’administration conforme aux besoins du pays : ‘’ les agents de l’Etat que vous êtes, ou que nous sommes, devons cultiver le culte du résultat et pratiquer la religion de la probité, de la loyauté, de l’humilité, du respect et de la courtoisie’’, a déclaré le Chef du gouvernement.
En préconisant ce modèle, le Chef du gouvernement veut rendre l’administration plus proche de ses usagers. Plus précisément, l’administration doit avoir avec ceux-ci une relation de proximité, de simplicité et de disponibilité. Pour Julien Nkoghe Bekale, l’efficacité et surtout la célérité doivent guider l’action de l’administration, l’objectif visé étant de faire adapter notre administration ‘’ au nouvel environnement politique, économique, financier et social et aux exigences citoyennes’’, a-t-il affirmé. Entendu que l’objectif du Président de la République décliné dans le Plan Stratégique Gabon Emergent, est que ‘’ notre administration occupe toute sa place dans l’instauration d’un environnement propice à la mise en œuvre des réformes visant la durabilité des performances macro-économiques et l’amélioration du climat des affaires favorable à l’investissement et au développement du secteur privé’’.
Pour y arriver, il va falloir opérer de grands changements. Mieux des défis seront à relever pour instaurer un nouveau modèle d’administration. En somme, il va s’agir de revoir son organisation, ses méthodes et ses procédures, afin d’opérer une transhumance vers une administration véritablement au service du développement. Cette nouvelle posture exigera un nouvel état d’esprit réformateur dans l’exercice de la fonction publique et la rénovation de nos relations avec le bien public a affirmé le Chef du gouvernement.
Concrètement, il est question ici de faire preuve de travail, de rigueur, de zèle, d’assiduité et de ponctualité au travail. Des aptitudes surmontables une fois que le haut fonctionnaire s’est approprié ces pratiques et ces outils de la modernité.
Sans passer outre les conditions souvent difficiles de travail, le Premier ministre a tenu par cette rencontre à encourager l’ensemble des agents publics à s’investir pleinement dans le travail : ‘’ il ne faut pas que vous soyez démoralisés parce que votre travail n’est pas reconnu ou parce que vous seriez privés des moyens de remplir correctement votre mission’’, a-t-il déclaré en guise d’encouragement.
Tout comme, en paraphrasant le Président de la République, il a invité les uns et les autres à faire preuve de probité morale : ‘’ il est capital pour notre nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions’’, avant d’ajoute r : ‘’ il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance qui nous empêchent d’avancer’’.
L’enjeu, a-t-il souligné, n’est pas seulement national, mais participe également à la restauration de la crédibilité du pays à l’internationale. Il s’agit donc d’un appel à opérer un saut qualitatif : ‘’ le moment est venu de reconstruire notre administration. Le moment est venu de refonder l’Etat, de refonder le service public comme nous l’instruit le Chef de l’Etat’’.
Pour Julien Nkoghe Bekale, il faut opérer des mutations : ‘’ l’administration, le service public, ce n’est pas que l’affaire du gouvernement et des fonctionnaires, c’est l’affaire de tous’’. Il est donc primordial, à l’entendre, ‘’ de faire un effort collectif, de mieux utiliser nos ressources, de tirer le meilleur parti de notre culture’’. Avant de faire cette recommandation : ‘’ être fonctionnaire, c’est prendre toute sa part dans ce qui est plus essentiel : la cohésion de la nation, la solidarité et le devoir d’exemplarité et de neutralité’’.