Zone de libre-échange continentale Africaine/Les conclusions de Niamey livrées au Premier ministre : Être prêt pour le libre-échange!
Sitôt le sommet de Niamey consacré à la mise en place de la zone de libre-échange continentale (ZLECA) achevé, le ministre des Affaires étrangères, Alain Claude Billié by Nzé, est allé rendre compte des échanges et des conclusions desdites assises au Premier ministre, Chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale. C’était en présence du ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats Public-Privés, Chargé de l’amélioration de l’Environnement des affaires, Charles Otandault, de celui en charge de l’Économie, des Finances et des Solidarités Nationales, Roger Owono Mba et, enfin du ministre du Commerce, de l’artisanat des PME et de l’industrie, Jean Marie Ogandaga.
Plus précisément, il s’est agi pour les membres du gouvernement de voir les implications qui découleront du processus de mise en place de ladite zone et de pouvoir anticiper dans le sens de l’ajustement de notre économie à la nouvelle donne. Ce qui devra permettre à nos entreprises de bénéficier de ce vaste marché estimé à plus d’un milliard deux cents millions de consommateurs. Toutefois, les contraintes n’ont pas été mises de côté au cours des échanges, notamment celles liées au respect des deadlines, comme l’a affirmé le ministre des Affaires étrangères.
S’agissant de la place de notre pays dans ce nouveau marché et des craintes liées à l’étroitesse de son tissu économique, Alain Claude Billié by Nzé s’est voulu rassurant et a déclaré que notre pays a entamé depuis un certain nombre d’années sous la conduite du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, un processus de diversification de son économie. Il est donc à ce jour en mesure d’exporter de nombreux produits qui trouveront place sur le grand marché continental.
En réaction et dans la perspective de la mise en place du programme y relatif, le Premier ministre a décidé de la mise en place sous son autorité d’une cellule dont la mission consistera à impliquer les entreprises nationales dans le but d’évaluer les différents impacts qu’implique l’activation de la zone de libre-échange, afin que nos économies soient mieux adaptées et répondent favorablement à ce défi.
Revenant ensuite sur les fondements de ladite zone commerciale et de la détermination des acteurs continentaux à la conduire à terme, le ministre des Affaires étrangères a fait savoir que la mise en place d’une zone de commerce intra-africain étant indispensable pour l’épanouissement de nos économies, il est primordial que le projet soit mené à terme. Aussi notre pays et le reste du continent doivent-ils plus que jamais aller de concert dans la concrétisation de cette noble mission.
En rappel, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est un projet de zone de libre-échange en cours de création sur l’ensemble du continent africain. Il part d’un constat fait sur la faiblesse des relations commerciales existant entre les pays africains et qui sont estimées à 16%, contre 70% avec l’Europe et l’Asie. La décision de lancer le projet fut prise en 2012, lors de la 18e session ordinaire de la conférence de l’Union Africaine. Lors de ces assises, les objectifs, les principes et la feuille de route furent fixés. A ce jour, 54 États ont ratifié l’accord qui entérine sa mise en place, l’Érythrée étant le seul à ne pas l’avoir encore fait.