Conférence mondiale du cacao 2

Monsieur le Président de la République de Côte d'Ivoire,

Monsieur le Président de la République du Togo,

Mesdames et messieurs les représentants des Chefs d'Etats,

Distingués invités,

Excellences mesdames et Messieurs.

Monsieur le Président de la République,

Je suis honoré de prendre la parole à cette illustre tribune à l'occasion de cette importante conférence consacrée à l'examen des conditions de promotion d'une économie cacaoyère durable.

Le Président de la République gabonaise, son excellence Ali BONGO ONDIMBA m'a en effet chargé de vous présenter ses regrets de ne pouvoir prendre part à cette importante rencontre et de vous exprimer le soutien du Gabon à la poursuite des objectifs de cette conférence mondiale sur le cacao.

Le thème de cette conférence est important pour le Gabon qui, certes fait partie des pays dits petits producteurs de cacao, mais se reconnait parfaitement dans la question à l'ordre du jour. Il traite en effet d'une culture autrefois largement répandue dans notre pays et donc bien connue d'une grande partie de sa population rurale. Il se situe en outre dans une de nos préoccupations majeures actuelles : le développement durable.

Depuis 2009, le Gabon expérimente en effet un modèle de développement constitué de trois appuis : un pilier vert, un pilier industriel et un pilier des services. Le pilier vert comporte trois objectifs stratégiques à savoir :
a)    la valorisation du potentiel agricole ;
b)    la gestion durable de la forêt en vue d'une production certifiée de bois tropicaux ;
c)    la promotion d'une exploitation et d'une valorisation durables des ressources halieutiques.

Le développement durable, notre nouveau paradigme, vise à associer l'exploitation rationnelle des ressources naturelles pour la satisfaction de nos besoins et l'impérieux souci  de préservation de l'environnement.

Cette démarche s'inscrit dans un plan stratégique dans lequel l'agriculture en général, la régénération de la culture cacaoyère en particulier, tient une place de choix. L'option retenue dans ce cadre est de privilégier une production de qualité respectant les normes environnementales et veillant à la préservation de nos écosystèmes naturels. Elle combinera donc les exigences d'une activité conforme à notre inclinaison forte vers le développement durable avec une nécessaire remobilisation et une nouvelle motivation des planteurs qui constituent le gage d'un regain de production cacaoyère.

Notre ambition réelle est de relancer la filière et d'optimiser notre niveau de production par l'amélioration de la productivité et de la qualité des produits marchands ; une formation accrue des jeunes agriculteurs et un soutien financier approprié.

Notre volonté de nous inscrire vers ce schéma est d'autant plus grande que cette démarche nous permettrait, par la même occasion, de pallier les questions récurrentes de l'exode rural et du chômage et d'offrir une réponse valable aux interrogations sur l'autonomisation des ruraux à travers le renouvellement des petites exploitations familiales.

Honorables invités,

Le projet d'élaboration et d'adoption d'un agenda global du cacao revêt à nos yeux un double intérêt :
-    D'une part, il s'agit de mettre en commun l'ensemble des synergies qui participent d'une amélioration de la productivité mondiale à travers l'adoption de nouvelles techniques industrielles et commerciales. Cette nouvelle approche devra pleinement s'inscrire dans une logique de production d'un cacao de qualité, d'une traçabilité avérée et de quantités suffisantes pour répondre aux besoins du marché et particulièrement de ceux des nouveaux pays émergents.
-    D'autre part, cette démarche commune garantira une meilleure gestion des flux sur le marché.

Dans cet ordre d'idée, le Gabon, qui dispose de potentialités naturelles considérables que sont sa pluviométrie, d'importantes surfaces cultivables et la jeunesse de sa population, est, pour les investisseurs potentiels désireux de produire un cacao de qualité, une destination toute indiquée.

Je formule le voeu que les présentes assises aboutissent à une réorganisation équilibrée du secteur à l'échelle mondiale. Une telle réforme préserverait sur le long terme les intérêts de l'ensemble des parties.
C'est sur cette note d'optimisme que je voudrais souhaiter plein succès aux travaux qui démarrent.

Je vous remercie de votre aimable attention.