Conférence mondiale du cacao

Monsieur le Président de la République de Côte d'Ivoire,

Mesdames et messieurs les représentants des Chefs d'Etats,

Excellences mesdames et Messieurs

Monsieur le Président de la République,

Le Président de la République gabonaise, Son Excellence ALI BONGO ONDIMBA me charge de vous présenter à vous-même ainsi qu'à tout le peuple hôte de Côte d'Ivoire, ses plus sincères excuses pour n'avoir pas pu, comme il l'avait souhaité, personnellement assister à cette grande conférence. Il m'a expressément instruit de vous transmettre les sentiments d'amitié et de fraternité du peuple gabonais.

Honorables invités,

Le Gabon fait partie des pays dits petits producteurs de cacao mais se reconnait parfaitement dans le thème de cette conférence qui est « Ensemble pour une économie cacaoyère mondiale durale ».

En effet, ces vingt dernières années, du fait des phénomènes conjugués du vieillissement des planteurs et des plantations, de l'exode rural, de la démobilisation due aux prix et de la concurrence des autres secteurs de l'industrie, la production du Gabon a fortement chuté.

La nécessité d'une relance forte, concertée à l'échelle mondiale et visant à la pérennisation de l'économie cacaoyère s'inscrit donc parfaitement aujourd'hui dans la stratégie globale du Gabon, pour les prochaines années.

Depuis 2009, nous avons élaboré un plan stratégique multisectoriel de développement dans lequel la régénération de l'industrie cacaoyère tient une place de choix. L'option retenue dans ce cadre est de privilégier une production d'une grande qualité respectant les normes environnementales et veillant à la préservation de la biodiversité et de nos écosystèmes naturels. Elle combinera donc les exigences d'une industrie plus propre conforme à notre inclinaison forte vers le développement durable avec une nécessaire remobilisation et une nouvelle motivation des planteurs qui constituent le gage d'un regain de production.
Notre ambition réelle est de relancer la filière et d'optimiser notre niveau de production par l'amélioration de la productivité et de la qualité des produits marchands, en clair, il s'agit de valoriser dans ce domaine, le label Gabon.

Notre volonté de nous inscrire vers ce schéma est d'autant plus grande que cette démarche nous permettrait, par la même occasion, de pallier les questions récurrentes de l'exode rural et du chômage et d'offrir une réponse valable aux interrogations sur l'autonomisation des ruraux à travers le renouvellement des petites exploitations familiales.

Mesdames et Messieurs,

Le projet de l'élaboration et l'adoption d'un agenda global du cacao revêt à nos yeux un double intérêt :
-    D'une part, il s'agit de mettre en commun l'ensemble des synergies participant d'une amélioration de la productivité mondiale à travers l'adoption de nouvelles techniques industrielles et commerciales. Cette nouvelle approche devra pleinement s'inscrire dans une logique de production d'un cacao de qualité, d'une traçabilité avérée et en quantité suffisante pour répondre aux besoins du marché et particulièrement de ceux des nouveaux pays émergents.
-    D'autre part, cette démarche commune garantira une meilleure gestion des flux sur le marché. Ainsi, l'ensemble des parties prenantes pourront élaborer des stratégies leur permettant de répondre favorablement à la demande globale sans risquer de provoquer une baisse des prix du marché du fait de la surproduction.

Dans cet ordre d'idée, le Gabon, qui dispose de potentialités naturelles importantes que sont sa pluviométrie, ses immenses terres, sa végétation et la jeunesse de sa population, est pour les investisseurs potentiels souhaitant produire un cacao de qualité, une destination toute indiquée.