MOT DE MONSIEUR EMMANUEL ISSOZE NGONDET PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT A L’OCCASION DE LA CEREMONIE SOLENNELLE DE LANCEMENT PAR MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, DES TRAVAUX DU DIALOGUE POLITIQUE


Libreville, Présidence de la République, le 28 mars 2017

 

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

 

L’instant qui nous réunit ce jour va entrer dans l’Histoire, une Histoire écrite en lettres d’or.

En effet, pensé et initié par vos soins,

Vivement espéré et attendu par la classe politique et la société civile gabonaises,

Souhaité par nos partenaires à l’international,

Minutieusement préparé en amont par le Comité Interministériel dédié, dans la phase des consultations du 14 octobre au 22 décembre 2016,

Et formalisé par un Comité paritaire Majorité-Opposition dont les conclusions des travaux ont été soumises à votre appréciation le 02 mars 2017,

Le Dialogue Politique est enfin là, et bien là, conformément à la promesse faite à l’ensemble du peuple gabonais.

Ce grand moment de notre histoire, auquel vous avez convié à son écriture tous les Gabonais souhaitant y prendre part, connaît déjà un engouement sans précédent.

Cet engouement s’est exprimé ces derniers jours par la forte affluence enregistrée au stade d’Angondjé, lieu d’inscription principal des participants à la Phase Citoyenne du Dialogue.

C’est la preuve que vous avez vu juste, en anticipant la soif de nos compatriotes, d’échanger, de discuter, et de proposer une nouvelle société politique.

 

 

Oui, Monsieur le Président de la République,

Après les événements malheureux d’août 2016, les Gabonais, dans leur ensemble, manifestent aujourd’hui la volonté de se parler et parler avant toute chose, de leur destin commun.

Ils ont d’ores et déjà répondu massivement à votre appel.

Ils y ont répondu parce qu’ils ressentent, comme nous tous, le besoin de se retrouver.

Ils y ont répondu parce qu’ils ont conscience que ce n’est qu’ici, et entre nous-mêmes, que nous trouverons des solutions à nos problèmes.

Que ce n’est qu’ici et entre nous-mêmes, que nous pouvons redessiner les contours de la société politique dont nous voulons.

De ce point de vue, la délégation de la Majorité que j’ai l’honneur de conduire à ces assises, veillera toujours à ce que ses prises de positions soient adossées aux intérêts du plus grand nombre de Gabonais.

Je mettrai un point d’honneur, à rechercher pour chaque question, les solutions les plus novatrices, dans un esprit de très large consensus.

Aussi, aucune proposition, aucune contribution ne sera-t-elle négligée ou mise de côté.

Bien au contraire, nous examinerons avec le plus grand soin et avec la plus grande attention, les idées énoncées par nos compatriotes.

 

 

Qu’elles proviennent de personnalités politiques au sens strict, du monde associatif ou syndical, de la Diaspora, des femmes, des jeunes et naturellement, de nos ainés.

 

Monsieur le Président de la République,

Vous attendez de la classe politique gabonaise qu’elle revisite profondément l’essence et le fonctionnement de nos Institutions.

Qu’elle formule avec clarté des propositions viables, à même d’améliorer davantage le fonctionnement de notre dispositif électoral.

Qu’elle soit inventive, dans sa capacité à proposer une société politique plus ouverte, non violente dans son expression et résolument, tournée vers une meilleure gouvernance.

La politique ne peut et ne doit plus être source de délitement du lien social.

Elle ne peut et ne doit plus constituer, un frein à l’affermissement de notre unité nationale, si patiemment construite par nos devanciers.

Ce Dialogue, Monsieur le Président de la République, doit également être l’occasion de redorer le blason de notre politique, ternie ces derniers temps.

Ce sera assurément, le lieu de réaffirmer par-dessus tout, la prééminence de notre destin commun, de notre vivre ensemble, de notre paix légendaire, en un mot, de ce qui constitue le socle de notre Gabon, sur toutes les autres considérations.

C’est là, sous votre autorité, le sens que les Gabonais confèrent à ce Dialogue que vous avez si heureusement initié.

En ce qui nous concerne, nous nous engageons à demeurer dans la droite ligne des attentes qui sont celles des Gabonais, et qui rejoignent, fort harmonieusement, les vôtres.

Je vous remercie.