Dialogue politique inclusif : le Premier Ministre procède à la mise en place du comité ad-hoc

Les responsables des partis politiques de la majorité et de l’opposition se sont retrouvés ce mercredi 15 février 2017, autour du Premier Ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, afin de mettre en place le comité ad-hoc chargé de préparer l’organisation du dialogue politique inclusif et sans tabou souhaité par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

En effet, après de longs mois de tractations et de consultations menées par le Chef du Gouvernement, la tenue du dialogue politique va prendre un tournant décisif avec le lancement effectif des travaux préparatoires à cette grand-messe politique. Avec la mise en place effective du comité ad-hoc, le processus est véritablement enclenché et tous les acteurs de la classe politique qui ont échangé ce jour sont unanimes sur ce point.

En prenant la parole à l’ouverture des travaux, le Premier Ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a indiqué que : « Au sortir des consultations avec les différents groupements politiques du pays, le gouvernement a fait des efforts notables pour décrisper le climat politique, en apportant des réponses adéquates aux préalables posés par les partis de l’opposition ». Notamment, la libération des prisonniers politiques, incarcérés suite aux violences post-électorales, l’indemnisation des victimes et la prise en compte des revendications syndicales des partenaires sociaux. 

S’agissant du premier point, le Chef du Gouvernement a relevé que, sur les plus de 800 prisonniers il n’en reste que 2, dont la procédure de libération est en cours. De plus, le gouvernement a mis en place une commission ad-hoc sur les violences post-électorales, afin d’étudier la question relative à l’indemnisation des victimes. Au sujet de la crise sociale, Emmanuel Issoze Ngondet a soutenu que des consultations sectorielles se poursuivent dans les départements ministériels dans lesquels des mouvements de grève sont observés. Toutes ces actions, a-t-il martelé, marquent la détermination du gouvernement à assainir le climat politique et social.

Abordant les thèmes retenus au sortir de ses consultations avec la classe politique, le Chef du Gouvernement a évoqué plusieurs sujets qui devraient constituer le socle sur lequel les débats vont porter. Il s’agit de la réforme du système électoral, du fonctionnement des partis politiques, de la limitation du nombre de mandat présidentiel et des réformes institutionnelles de fond, pour ne citer que ceux-là. Sur toutes ces questions, a insisté le Premier Ministre, les responsables des partis auront à délibérer et à fixer le mode opératoire du dialogue politique à venir.

Avant de procéder à la mise en place du bureau du comité ad-hoc, Emmanuel Issoze Ngondet a rendu un hommage appuyé au Président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour avoir pris cette initiative louable et républicaine. Car, a-t-il insisté : « Dans le contexte actuel, la tenue du dialogue politique inclusif et sans tabou apparait comme une nécessité pour faire jaillir un consensus national qui garantisse des lendemains électoraux apaisés ».

Dans cet esprit, il a invité toutes les parties prenantes à mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation pour que le dialogue politique aboutisse à des engagements fermes à même de satisfaire les aspirations profondes des populations gabonaises. Sur ce, le Premier Ministre a donné la composition du bureau directeur du comité ad-hoc qu’il préside lui-même. Il est composé de façon paritaire opposition - majorité et un comité de suivi sera également mise en place au sortir du dialogue chargé de s’assurer de la mise en œuvre effective des recommandations issues des débats.